La Guinée a officiellement lancé, ce samedi à Conakry, la Coupe d’Afrique de Slam Poésie 2025. Pour la première fois, 38 pays africains convergent vers la capitale guinéenne pour une semaine de compétition, prévue du 1er au 6 décembre, au Centre Culturel Franco-Guinéen.

Lors d’une conférence de presse tenue à la MIF de entag, les organisateurs ont dévoilé un programme ambitieux pour une édition présentée comme l’une des plus structurées de l’histoire du slam africain.

Pour Théophile Fassa Mano, président de la commission d’organisation, l’importance de cette coupe dépasse la simple compétition artistique.Il parle d’un projet fédérateur :

« La Coupe d’Afrique de Slam rassemble des valeurs, des fondateurs et des acteurs engagés pour faire grandir cette initiative. Chaque pays envoie ses champions, après plusieurs phases nationales. »

Il annonce également que, malgré quelques défis techniques rencontrés dans certains pays, toutes les nations seront présentes, en ligne ou physiquement.

Les premières équipes africaines ont entamé leur arrivée ce week-end. La Guinée, hôte, ouvre la compétition avec son Championnat National, dont les lauréats défendront les couleurs du pays lors de la prochaine édition.

Les délégations internationales seront logées dans des hôtels de Conakry et participeront à plusieurs sessions d’échanges culturels.

« Valoriser nos valeurs africaines » : un défi identitaire

Pour Dr Boston Siba Toupou, président de la Ligue Guinéenne de Slam, la compétition porte un sens profond :

« Promouvoir nos valeurs, c’est affirmer notre identité africaine. Nous avons fait beaucoup d’efforts ces deux dernières années. Ce cadre n’est pas qu’un concours, c’est un espace d’échanges et d’opportunités. »

Le champion en titre, Morlus, se dit prêt à défendre son pays devant son public :

« C’est une lourde charge, mais je me suis bien préparé. Je garde mes surprises pour la scène. »

Au-delà des mots, Conakry joue sa crédibilité culturelle.En accueillant pour la première fois 38 nations autour du slam, la Guinée ne cherche pas seulement à organiser une compétition : elle entend se positionner comme un carrefour artistique africain, où chaque vers résonne comme une affirmation de souveraineté culturelle.

Reste désormais à voir si la scène guinéenne tiendra toutes ses promesses… et si le public sera témoin d’un nouveau chapitre de l’histoire du slam africain.

Kogno Célestin Sagno pour 224infos